Ma GRS - Récit de ma labioplastie

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Lundi 23/08/2004 (Jour J)

Eine kleine Aktualisierung

Labioplastie, réveil et retour dans ma chambre en début d'après-midi.

5h30

L'infirmière de nuit vient relever ma température (36,1°C à l'oreille) et ma tension artérielle (140/80). Elle m'explique que je dois retirer mon verni à ongles et m'apport de l'acétone à cet effet. Je n'arrive plus vraiment à trouver le sommeil avant l'opération.

Je retire tous mes bijoux, je range mes affaires précieuses dans l'armoire qui sera fermée à clef, puis j'enfile ma tenue d'opération ainsi que les bas de contention.

7h30

Deux infirmières me cherchent en vue de l'opération. Je suis transportée dans mon lit vers le tout nouveau bloc opératoire. La pièce (dans les tons bleutés) est bien moins froide que celle de ma première opération et le matériel est apparement du tout dernier cri.

7h45

Pour une raison que j'ignore (certainement les travaux), il fait très froid dans la pièce (à peine 13°C). L'équipe des médecins s'en plaint et plaisante sur ce froid sibérien. L'anesthésiste me branche l'ECG, l'oxymètre, et me pose la perfusion au pli du coude du bras droit. Je suis alors transférée dans le bloc proprement dit, 3 mètres plus loin. On me couvre à l'aide d'une couverture chauffante.

7h50

On m'injecte le produit anesthésiant via la perfusion. L'effet est beaucoup moins rapide que lors de ma vaginoplastie. A vrai dire, je ne remarque rien durant les 10 premières secondes. Ce n'est qu'en redressant ma tête que je ressens une fatigue assez agréable. Quelques secondes plus tard (mais je ne saurais situer l'instant précis), je suis inconsciente.

10h15

Je reprends connaissance dans la salle de réveil. L'effet de l'anesthésie disparaîtra totalement au bout d'une demi-heure. Je n'ai pas soif comme après ma première opération. En revanche, j'ai très froid. On m'apporte la couverture chauffante et je me sens vite mieux.

Outre la perfusion au bras droit et une aiguille de perfusion à mon poignet gauche, j'ai encore l'ECG, le tensiomètre automatique et l'oxymètre. Mes valeurs sont satisfaisantes, si bien que l'on me retire tout, sauf la perfusion et bien entendu le cathéter Foley et les pansements à mon entrejambe. Je sens une légère douleur à l'entrejambe (des picotements) ainsi qu'une gène. Mais dans l'ensemble, tout cela est très supportable.

11h

Une infirmière me retire l'aiguille de perfusion que j'ai au poignet gauche. Elle m'annonce que tout va bien. Mon potassium est à 4 mmol/l, ce qui est une valeur tout à fait normale.

Je rejoins bientôt ma chambre.

J'appelle Cornelia pour lui dire que tout s'est bien déroulé. Ma compagne n'est pas encore joignable.

13h

Une infirmière me change ma perfusion de Sterofundin. Lorsque celle-ci sera vide, elle me la retirera définitivement.

Je commence à avoir un peu faim.

J'écoute un peu de musique, en regrettant d'avoir oublié l'album de Micropoint ("Anesthesie International") qui aurait été tout à fait approprié :-)

14h

Arrivée de mon ange gardien, ma compagne, heureuse et émue que tout se soit bien passé. Elle m'apporte un joli bouquet de petit coeurs en cire et je n'arrive pas à retenir mes larmes.

Deux amies très proche, Isabelle et Estelle, ont chargé ma compagne de me remettre un petit cadeau après l'opération. Il s'agit d'une petite vache allemande en peluche.

16h

J'appelle Saïd (un ami très proche) pour lui donner de mes nouvelles. Je reçois un appel de Samantha ainsi que de mes parents, que je rassure aussitôt.

17h

Le plus normalement du monde, on m'apporte mon dîner : un bon plat de charcuteries bavaroises qui tombe à pic car je commençais à mourir de faim !

18h15

Retrait de perfusion à mon bras droit. Cependant, l'aiguille restera en place jusqu'à demain matin.

On m'apporte du thé.

18h45

Irruption dans ma chambre de Frau Dr. Spehr qui en entrant, s'adresse à moi et ma voisine de chambre, puis regarde ma compagne en s'exclamant "Ah, une autre dame !".

Elle m'explique que suite à ma première opération, l'urètre était chez moi fortement rétréci (sténose) et qu'elle a corrigé ce problème. Je n'avais rien remarqué mais je devrais uriner beaucoup plus facilement à l'avenir. En raison de ce problème, je garderai le cathéter Foley jusqu'à mercredi.

Frau Dr. Spehr me remet le rapport de mon opération.

Par ailleurs, je retrouve deux relevés d'analyses de sang effectuées durant l'opération, à 7h50 et à 8h50.

19h20

Je reçois mon injection quotidienne contre les thromboses. J'ai le droit de me lever, le temps que l'infirmière change l'alaise de mon lit qui a légèrement souffert des saignements à mon entrejambe..

20h

Départ de ma compagne pour son auberge de jeunesse. L'avoir à mes côtés toute l'après-midi me réchaufe le coeur. Je n'arrive pas à écrire combien elle est attentionnée avec moi, d'une manière générale, et particulièrement en ce moment. Nous nous rendons une fois de plus compte combien nous nous aimons elle et moi. J'attends impatiemment son retour demain après-midi et j'espère qu'elle parviendra à se reposer cette nuit et profiter un peu de la ville demain.

Je reçois un appel de Cornelia et Francine.

20h50

Arrivée de l'infirmière de nuit qui inspecte mon bandage. Je ne saigne plus trop, ce qui est un bon signe.

J'espère trouver le sommeil cette nuit (je suis assez fatiguée). Mes problèmes sont les mêmes (en moins intense néanmoins) qu'après ma première opération : sensations étranges à l'entrejambes (cela me fait l'effet d'une grande éraflure, sur toute la surface), gène du cathéter Foley, impossibilité de plier complètement mon bras droit à cause de l'aiguille de la perfusion, envie de me dégourdir les jambes, et surtout impossiblilté de dormir sur le côté (douleur et risque). Cela dit, ma situation est loin d'être insupportable.