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Bavardages interminables avec Simone. Visite de ma compagne. Départ confirmé pour demain. |
Reveil par l'infirmière qui relève ma température (36°C).
Mon petit déjeuner est sans céréales. Cela tombe bien, je n'ai pas très faim.
Après un brin de toilette, j'écoute de la musique pendant environ deux heures. Le beau temps n'est toujours pas au rendez-vous.
Ma compresse est encore assez sanglante. Je ne parviens pas à localiser la source du saignement (grande lèvre, petite lèvre ou urètre). Quoi qu'il en soit, je nettoie le tout à l'aide du liquide brun antiseptique fourni par la clinique. Enfin, je change de compresse.
Nous entamons une très longue discussion (en anglais cette fois-ci), Simone et moi, sur des sujets très intimes. La conversation arrive très vite sur des sujets plus profonds (sens de l'existence, importance de vivre avec ses sentiments plutôt qu'avec sa tête, de vivre l'instant présent, méditation, conscience de soi, liberté vs. peur d'échapper au contrôle social, futilité de l'argent, etc...).
Il est rare de se trouver aussi intime en aussi peu de temps avec une personne. Je n'ai pu jusqu'ici avoir des conversations similaire à celle que je viens d'avoir qu'avec des personnes comme ma compagne, Cornelia, Tina ou Krystal.
Simone vit à Stuttgart, c'est à dire pas bien loin de Strasbourg (1h30 en voiture). J'espère vivement avoir l'occasion de la revoir après mon retour.
Nous sommes interrompues par le repas. Pour moi, ce sera une sorte de tarte au fromage chaude accompagnée d'un coulis chaud de fruits rouges. C'est original et délicieux.
Notre conversation continue évidemment.
L'interne, toujours aussi charmant, vient relever notre tension, pouls et température. Mon score du jour est 150/70, 64 et 36,4°C.
Nous lui faisons nos adieux car il part ce soir.
Le goûter arrive : Du chocolat chaud, une part de gâteau au fruits que je donnerai à ma compagne (je n'ai pas encore digéré le repas très copieux de midi).
Le dîiner est servi : Des boules au fromage, pas franchement mauvaises mais pas extraordinaires non plus.
Ma compagne descend à la boulangerie et à la boucherie pour ramener un délicieux sandwich au jambon chaud et un Apfelstrudel.
Départ de ma compagne.
Je prends un bon bain.
Un médecin délégué par Frau Dr. Spehr entre dans la chambre, inspecte mon entrejambe et donne son feu vert pour mon départ de la clinique demain matin.
Simone aussi partira demain.
L'infirmière de nuit nous dit qu'elle nous laissera dormir demain matin.
Je bavarde avec Simone jusqu'à 23h.
Nous buvons un verre de mousseux ensemble avant de nous endormir.
© Support Transgenre Strasbourg, le 31 août 2004
